Stefan Daniel a découvert le triathlon à l’âge de 9 ans lors d’une course Kids of Steel dans le cadre du Cochrane Footstock Triathlon. Alors qu’il se concentrait à l’époque sur la natation et le soccer, Stefan a ajouté deux disciplines supplémentaires à ses défis estivaux : le vélo et la course à pied. Peu après, il a fait ses premiers pas en compétition lors d’un voyage familial annuel à Kelowna, au Kelowna Apple Triathlon, avec un vélo beaucoup trop petit pour lui ! Ce fut un excellent choix de vacances en famille. Depuis, Stefan est devenu double médaillé paralympique, six fois champion du monde et l’un des paratriathlètes les plus titrés de la planète.

« J’encourage toutes les personnes avec un handicap à essayer le triathlon ! Mon frère, qui est atteint de paralysie cérébrale, et moi-même avons tiré profit de cette pratique dès notre plus jeune âge. Cela nous a donné la confiance nécessaire pour pratiquer tous les sports que nous voulions et ne pas considérer notre handicap comme un obstacle dans la vie. »

Les parents d’Emy Legault, Sylvain Legault et Monica Martel, ont toujours voulu que leurs filles, Emy et Elissa, restent occupées afin de les éloigner de mauvaises fréquentations ou de mauvaises idées. Ayant grandi à Montréal, Emy s’est essayée à de nombreuses activités, notamment la danse classique, mais c’est lorsque sa grande sœur a commencé à faire de la course à pied de compétition que son intérêt s’est vraiment éveillé. Elle a suivi son exemple. Peu après, un enseignant membre d’un club de triathlon local a invité Emy à se joindre à eux. Elle n’avait que neuf ans. C’est ainsi qu’a commencé son parcours olympique. La première course d’Emy a eu lieu lors d’un événement local dans la catégorie U9. Elle avait un gros vélo de montagne et portait un maillot de bain deux pièces !

« Nous n’avions pas Kids of Steel au Québec, mais il existe maintenant un programme appelé 1-2-TRI GO, et j’aurais vraiment aimé qu’il existe lorsque nous avons commencé. Je me souviens encore de cette première course, où tous les bénévoles nous encourageaient et nous aidaient tout au long du parcours. Cela a rendu l’expérience très amusante, et c’est toujours le cas aujourd’hui aux Jeux olympiques. Le triathlon est entouré d’une communauté incroyable. Je crois sincèrement que les enfants trouveront beaucoup de joie à courir avec leurs amis et à en apprendre davantage sur les trois disciplines. »

Tyler Mislawchuk a tout donné aux Jeux olympiques de Paris 2024, comme il l’avait fait lors de ses deux premières participations olympiques : Rio 2016 et Tokyo 2020. En tête du peloton, Tyler avait le podium en ligne de mire jusqu’aux deux derniers kilomètres, où il s’est essoufflé. Après avoir terminé à la neuvième place, son meilleur résultat à ce jour sur la scène sportive ultime, Tyler s’est rapidement souvenu où et quand tout avait commencé. Mislawchuk, qui, enfant, avait été impressionné par la courageuse performance de Simon Whitfield, médaillé d’argent aux Jeux olympiques de Pékin en 2008, affirme que les athlètes ont tout simplement le pouvoir d’inciter les enfants à enfourcher un vélo, à plonger dans une piscine ou simplement à courir. Mieux encore, cela peut se faire ensemble dans les communautés à travers le pays lors de courses de triathlon pour enfants.

« Je ne suis qu’un enfant de Winnipeg, plus précisément d’Oak Bluff, où il fait -50 °C en hiver, et j’ai maintenant participé à trois Jeux olympiques d’été. Vous savez, je suis arrivé quatrième aux Jeux du Manitoba, je n’ai même pas pu monter sur le podium. Quinze ans plus tard, je me bats pour une médaille aux Jeux olympiques. C’est là que tout s’est mis en place. C’est incroyable le pouvoir que nous avons, en tant qu’athlètes, d’inciter les enfants à essayer ce sport dès maintenant. Je continue de m’inspirer des athlètes chaque jour. C’est pour cela que nous faisons ce que nous faisons. »

Leanne Taylor a découvert le para triathlon d’une manière un peu particulière. Tout a commencé à l’hôpital. Après un accident de vélo qui a bouleversé sa vie en 2018 et l’a laissée paralysée des membres inférieurs, Leanne, alors âgée de 25 ans, a dû reconstruire sa vie à partir de zéro. C’est alors qu’elle était alitée à l’hôpital, réalisant qu’elle ne pourrait plus jamais marcher, qu’elle a décidé de devenir para triathlète. Déterminée à se construire une vie épanouissante et à aller de l’avant, Leanne s’est rapidement fixé l’objectif ambitieux de terminer un triathlon en utilisant uniquement ses bras, huit mois seulement après son accident. Et elle y est parvenue. Sept ans plus tard, Leanne est devenue l’une des meilleures para triathlètes au monde et a remporté la médaille de bronze aux Jeux paralympiques, tout en s’adaptant à la vie en fauteuil roulant.

« Ma première course en tant que para-athlète a été le championnat américain de para triathlon CAMTRI 2019 à Sarasota-Bradenton. Je n’avais aucune idée de ce que cela signifiait à l’époque, mais je trouve amusant aujourd’hui d’avoir commencé à courir à ce niveau. J’ai participé à cette course huit mois seulement après ma lésion médullaire. Lorsque nous avons fait la reconnaissance du parcours, c’était en fait la première fois que je faisais du vélo à main à l’extérieur et je me souviens que cela a été une expérience vraiment spéciale de pouvoir remonter sur un vélo si peu de temps après mon accident. Devenir paraplégique m’a beaucoup coûté. Beaucoup de choses que j’aimais auparavant dans ma vie, comme le sport, les voyages et le travail, semblaient impossibles en tant qu’utilisateur de fauteuil roulant, mais j’étais vraiment déterminé à ne pas laisser mon handicap m’enlever plus que nécessaire. Terminer mon premier triathlon m’a apporté beaucoup de joie, car cela m’a permis de me prouver à moi-même que, handicapé ou non, je pouvais toujours être un athlète. »